samedi 28 mai 2011

Le Chant du Monde de Jean Giono

Critique du Chant du Monde de Jean Giono

Résumé :
Quatrième de couverture : Nous sommes un jour d'automne, sur les bords d'un fleuve non nommé, Antonio, l'homme du fleuve, vivant dans l'île des Geais et qu'on appelle Bouche d'or car il sait parler et inventer des chansons et séduit les femmes, reçoit la visite de son ami, Matelot, ancien marin. Ce dernier est devenu bûcheron et a eu deux fils, des jumeaux, des «bessons», dont l'un est mort, l'autre a des «cheveux rouges». Son fils est parti chercher du bois au pays Rebeillard, dans le haut de la vallée, l'été a passé, mais il n'est pas revenu. Ils décident de partir à sa recherche.
Le récit débute en compagnie d’Antonio, un personnage étrangement attaché au Fleuve. Il rencontre Matelot, un vieil homme qui recherche son fils le « besson aux cheveux rouges ». Besson signifie « jumeau ». Là débute une odyssée à travers les forêts,  les plaines et les montagnes. Les deux hommes vont rencontrer des personnages totémiques comme Clara l’aveugle ou encore un guérisseur. Ce récit anhistorique nous place dans une réalité rêvée qui malheureusement n’a plus de place que dans les livres.

vendredi 27 mai 2011

Les Amours de Psyché de La Fontaine

Critique des Amours de Psyché de La Fontaine.

Résumé:
Quatrième de couverture: Dans la Rome Antique, un roi avait trois filles. La plus jeune était la plus belle. Tous les jeunes hommes de tous les payes étaient à ses pieds ; on lui vouait un véritable culte de déesse. Elle s'appelait Psyché.
Vénus, voyant ses temples désertés, entra dans une rage folle et ordonna à son fils Cupidon de s'occuper de cette humaine qui osait la concurrencer.
Bientôt, Psyché voit ses deux soeurs aînées se marier alors que tous ses prétendants disparaissent à l'horizon. Malheureuse, elle se plie donc à la prophétie de l'Oracle qui l'a promise à un monstre.
Mais qui est donc ce mystérieux mari qui ne vient la voir que la nuit, et qui lui interdit formellement de voir son visage ?
Transgressant cet interdit, Psyché s'attirera les foudres des dieux lorsqu'elle tentera de retrouver son Amour.
Jean de La Fontaine, s'est inspiré d'Apulée pour écrire Les Amours de Psyché. Il voulait que ce livre soit à la fois divertissant et instructif. Cependant dans un premier temps, cet ouvrage peinera à trouver son public. Cet état de fait est en partie causé par l'inovation dont La Fontaine a fait  preuve pour écrire ce texte. En effet, la prose est traversée par quelques poèmes qui jalonnent le récit. L'auteur transgresse alors une règle classique et brouille la frontière des genres. Mais aujourd'hui l'oeuvre est perçue bien différemment.
Comme l'indique le titre, le personnage principal est Psyché, une mortelle très belle, cadette de deux soeurs. Elle est aimée de toute sa famille qu'elle aime aussi tendrement en retour mais un malheur plane sur elle. Sa beauté incroyable lui attire la jalousie de Vénus qui fait de son fils Cupidon l'instrument de sa vengeance. Un oracle prédit à la famille de la pauvre Psyché qu'elle aura pour mari un monstre. Se résignant avec grande peine à cette sentence, ses parents et ses soeurs l'abandonnent sur un rocher pour la livrer à son sort, comme le veulent les dieux. Mais Psyché se retrouve transportée dans un palais somptueux et ses suivantes sont des nymphes. Quant à son mari, on lui a formellement interdit de contempler ses traits mais elle ne peut s'empêcher d'en tomber amoureuse et lui imagine tous les charmes du monde. Un jour, ses soeurs décident de lui rendre visite et sont amenées au palais grâce au Zéphyr. Surprises de toutes les splendeurs dont leur cadette jouit, elles ne peuvent s'empêcher d'éprouver une terrible jalousie...

mardi 24 mai 2011

Le guitariste nomade de Miguel Haler

Critique du Guitariste nomade de Miguel Haler



Résumé :
Quatrième de couverture : Troubadour des temps modernes, Miguel Haler est né à la croisée de deux cultures, nomade par son grand-père maternel, sédentaire par son père.
A travers son livre, l’auteur retrace avec verve et truculence ses longues années de bohème et renouvelle avec bonheur le genre de « On the road ».
Dans un récit bouillonnant, où le cocasse côtoie le tragique, mêlant poésie vagabonde des gitans et accents populaires du monde ouvrier, Miguel Haler nous raconte comment il a décidé et réussi à ne vivre que de sa guitare.
« Le guitariste nomade » est la description d’une errance, d’une quête, d’un art de vivre avec une guitare, pour elle et par elle, comme le font certains gitans…
Péripéties vagabondes d’un homme pas très ordinaire qui croit à son destin en l’homme et qui nous dit comment rencontres, amitiés et amours l’ont amené à considérer à la fois la beauté et l’éphémère de l’existence.
Le guitariste nomade c’est tout simplement un récit de vie. Mais il ne faut pas lire ce livre comme un au revoir mais plutôt comme une célébration : la célébration de l’instant et, grâce à la considération du temps passé, des choses à venir. Miguel Haler, profondément marqué par la flamme gitane, a fait chanter sa guitare par-delà les frontières des pays et par delà-même la frontière entre la mort et la vie. En effet, après de nombreux spectacles il finit par jouer dans des maisons de retraites et des hôpitaux pour y faire office de « passeur d’âmes ». Cette expression est une des clefs du livre et elle en composera d’ailleurs ses derniers mots.
Miguel Haler nous livre ici un peu de sa vie de voyages et de musiques et nous fait profiter à nous aussi de son don de passeur en nous transportant vers d’autres horizons, sur les chemins la guitare sur le dos.

lundi 23 mai 2011

Celui qui n'aimait pas lire de Mikaël Ollivier

Critique de Celui qui n'aimait pas lire de Mikaël Ollivier


Résumé :
La trame de ce livre est très simple. Un écrivain, Mikaël Ollivier nous avoue que lorsqu’il était enfant, il n’aimait pas lire. De la peur panique de la récitation jusqu’à son désintérêt profond pour Le Rouge et le Noir de Stendhal, l’auteur n’oublie rien des événements qui ont jalonné sa vie d’enfant qui n’aime pas lire. Alors que son frère dévore Guerre et Paix de Tolstoï à treize ans ( ! ), il considère les livres uniquement comme des remèdes à l’orthographe approximative. Mais les intérêts évoluent et finalement, l’auteur découvre pour la première fois la véritable lecture…

Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

Critique de Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

Résumé :
Quatrième de couverture : Kafka Tamura, quinze ans, s’enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a  prononcée contre lui. De l’autre côté de l’archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s’entremêlent pour devenir le miroir l’une de l’autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d’un murmure enchanteur. Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre, les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire Hegel. Conte initiatique du XXIème siècle, Kafka sur le rivage nous plonge dans une odyssée moderne et onirique au cœur du Japon contemporain.
« C’est cruel, beau, cru. Haruki Murakami nous entraîne dans des contrées sauvages jamais fouillées par âme humaine et fait appel à notre souplesse et à notre ouverture. Venez voir ailleurs et autrement ! » MARIE-LAURE DELORME, Le Journal du Dimanche
Le début du récit nous place en compagnie d’un jeune garçon qui prépare ses affaires pour quitter le domicile familial. Il vit seul avec son père dans la grande ville de Tokyo et quelques années auparavant sa mère est partie en emportant sa sœur, sa relation avec son père devient alors tendue et très distante et ce dernier finit par lui prédire une terrible prophétie qui déterminera sa fuite. L’auteur nous embarque alors dans un voyage plein de surprises et nous fera témoins de l’enchaînement de nombreuses péripéties toutes aussi fantasques les unes que les autres. Le fugueur trouvera refuge dans une bibliothèque, dans une petite maison à l’orée d’une forêt dense et inquiétante ou encore dans le lit de Sakura, une jolie fille qu’il a rencontrée dans un bus. Kafka Tamura, ce jeune homme de quinze ans fera la rencontre d’une foule de personnages qui donneront à son périple une dimension totalement nouvelle…

vendredi 20 mai 2011

Tsiganes de Jan Yoors

Critique de Tsiganes de Jan Yoors

Résumé :
Quatrième de couverture : Dans une ville de Flandres de l’entre-deux guerre, un gosse de douze ans observe un campement de nomades. Il y rencontre d’autres enfants, sympathise, oublie l’heure et disparaît pendant six mois. Quand il revient, c’est pour annoncer à ses parents qu’il part sur la route avec des dresseurs de chevaux, vivre avec eux la fraternité du voyage, les itinéraires secrets, et partager les hérissons grillés au coin du feu. Chose incroyable, sa famille accepte. C’est cette histoire, la sienne, que Jan Yoors raconte, dans ce qui est devenu un bréviaire de l’insoumission et un témoignage inespéré sur la culture de tout un peuple : un peuple affamé de liberté, fascinant et pourtant tellement méconnu.

« Tsiganes est le livre le plus concret et le plus visuel jamais écrit sur les Tsiganes… Un récit miracle où la réalité la plus exacte, la plus nue, semble battre au rythme même de la légende. » JACQUES MEUNIER
Dans ce livre, Jan Yoors nous transmet son expérience de façon très réaliste. Car à peine enfant, il a déjà adopté un regard de détail sur le monde qui l’entoure. Il est capable de décrire très minutieusement ce qu’il voit sans pour autant tomber dans l’interprétation ethnocentrique des faits. C’est justement un don remarquable dans le cadre d’un tel texte. De plus Jan Yoors qui a été agent de liaison entre les tsiganes et les Forces Alliées pendant la Seconde Guerre mondiale a véritablement vécu de très longues années au sein du peuple qu’il décrit. Considéré comme un tsigane il parle même le romani et se voit proposer un mariage avec une tsigane.
Le fait que l’auteur ait réellement vécu cette vie fait qu’immanquablement son témoignage possède une valeur de vérité incontestable. D’ailleurs il surpasse de loin toutes les affabulations sur ce peuple pondues jusqu’alors. Une question se pose donc, cher lecteur, es-tu prêt à être emporté dans le tourbillon de la poussière des chemins, sur les talons des roulottes de ce peuple mythique ?

Matin brun de Franck Pavloff

Critique de Matin brun de Franck Pavloff


Résumé :
Quatrième de couverture : Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d’un régime politique extrême : l’Etat brun.
Dans la vie, ils vont d’une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni des purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d’entre nous ?
Deux garçons vivent tranquillement, et s’accommodent sans trop se poser de questions des décrets de l’Etat brun. On exige que tous les chats soient bruns ? Bon, il n’y a qu’à faire se débarrasser du chat de la maison pour le remplacer par un brun… Faut-il faire de même avec les chiens ? Qu’à cela ne tienne, on répète la même manœuvre. Mais jusqu’où tout ça peut-il aller ? L’Etat ne finira-t-il pas par demander de ne garder en vie que les gens bruns ?

jeudi 19 mai 2011

La Comtesse de Tende de Mme de La Fayette

Critique de La Comtesse de Tende de Mme de La Fayette

Résumé:
Cette œuvre de Mme de La Fayette est très courte (environ une vingtaine de pages) ce qui explique que souvent elle soit publiée avec un autre de ses textes comme La Princesse de Clèves ou La Princesse de Montpensier. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut considérer ce titre comme un texte de seconde zone et il mérite également qu'on s'y attarde.
En effet, La Comtesse de Tende est un récit bien plus noir que La Princesse de Clèves. Mlle Strozzi qui est une belle jeune fille, se marie avec le comte de Tende car ce dernier est un parti intéressant. Cependant, le comte de Tende qui la considère alors comme une petite naïve sans expérience la trompe avec de nombreuses femmes. Ainsi leur relation mari/épouse se dégrade sensiblement jusqu'à ce qu'ils décident tacitement de s'ignorer. Mais d'année en année, la comtesse de Tende devient de  plus en plus belle, son mari commence alors à la regarder mais malheureusement, il n'est plus le seul. Le chevalier de Navarre nourrit alors pour elle une violente passion et la comtesse ne parvient pas à y résister et lui accorde bien plus que ce que la vertu peut tolérer...

mercredi 18 mai 2011

La Route de Cormac McCarthy

Critique de La Route de Cormac McCarthy


Résumé:
Quatrième de couverture : « Ils avancent vers les côtes du Sud, dans un paysage de cendres et de ruines. Un père et un fils, main dans la main, ont décidé de survivre à l’apocalypse. » Prix Pulitzer 2007
La Route de Cormac McCarthy est un roman post-apocalyptique. Le lecteur se trouve en compagnie d’un père et de son fils marchant inlassablement alors que tout semble mort autour d’eux. La vie ? Ils semblent la fuir car le danger est partout. Les hommes sont tous devenus des bêtes et même nos deux personnages semblent avoir oublié leurs noms. Les vivres sont rares et pour en trouver il faut visiter des maisons en ruine jonchées de cadavres. L’ « homme » et le « petit » semblent courir après un horizon qui n’existe plus. Et pas après pas les rêves du petit se cassent en lui les uns après les autres au contact de l’horreur de ce monde gris…

mardi 17 mai 2011

La princesse de Clèves de Mme de La Fayette

Critique de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette


 Résumé :
La Princesse de Clèves est un ouvrage publié en 1678 par Madame de La Fayette. Ce livre est assez court entremêle plusieurs genres à savoir le roman historique, le roman sentimental et le roman d’analyse. L’intrigue se passe au XVIème siècle  à la cour du roi. Le livre débute avec l’entrée dans le monde de Mlle de Chartres, une jeune femme très belle qui semble aussi très vertueuse. Celle-ci est guidée par sa mère dans ses actions car elle attire les convoitises. En effet, beaucoup d’hommes la regardent. Ainsi elle se marie très vite avec M. de Clèves, un homme aimant et juste qui est très attaché à elle. Mlle de Chartres devenue alors la princesse de Clèves incarne le rôle de l’épouse irréprochable. Cependant, le duc de Nemours qui est un personnage emblématique de la cour tombe éperdument amoureux d’elle. Et comme il se trouve que les malheurs pour la princesse de Clèves n’arrivent jamais seuls, sa mère décède à ce moment là et elle se retrouve seule avec les passions de son cœur qui commencent de plus en plus à se manifester. C’est alors que le lecteur se demande si cette jeune femme encore inexpérimentée arrivera à éteindre les sentiments qui menacent son mariage ainsi que sa réputation et si elle réussira à résister à l’homme le plus convoité par les femmes de toute la cour.

lundi 16 mai 2011

Compte-rendu d'une conférence de Philippe Dufour.

Philippe Dufour présente son ouvrage Le Roman est un songe


Cet article est le compte-rendu d’une conférence qui s’est tenue le 5 avril 2011 à l’Université Paul Valéry.

Philippe Dufour est professeur de littérature française à l’université François-Rabelais, à Tours. Il a notamment publié : Le Réalisme, de Balzac à Proust (PUF, 1998) et, dans la collection « Poétique » : La Pensée romanesque du langage (2004).
Notons que Philippe Dufour est flaubertien mais qu’il ne faut pas pour autant négliger l’étendue du champ d’étude sur lequel il travaille. En effet, il s’intéresse aussi au XVIIIème siècle et au XIXème siècle voire même au XXème siècle et il ne s’occupe pas uniquement des romans, il porte aussi le renouveau de la poétique historique de Mikhaïl Bakhtine. Il a déjà actuellement publié cinq livres. 





dimanche 15 mai 2011

Une nouvelle étoile dans la blogosphère littéraire!




Bonjour à tous!

Avant tout, une brève présentation : je m'appelle Joyce et je suis étudiante en licence de Lettres Modernes. Pas de surprise donc si je vous dis que je suis une mordue de lecture! En effet, cette passion occupe une grande partie de mon temps et j’y prends, année après année, toujours plus de plaisir !
Certains se poseront la question : « Mais pourquoi un nouveau blog littéraire alors qu’il y en a déjà tant ? ». J’ai d’abord envie de dire sobrement que concernant les critiques de livres, il n’y en a jamais assez et j’ajoute aussi que mon ambition est de publier ici des articles de qualité qui je l’espère se démarqueront à leur façon de la foule anonyme. Ce blog sera aussi placé sous le signe de l’éclectisme : pas question de s’enfermer dans un genre, j’essaierai de vous proposer un large éventail de livres afin que chacun puisse y trouver son intérêt.
Voilà pour la présentation générale. Au-delà, j’ai aussi un but plus personnel. Depuis toute petite, la lecture m’accompagne et si aujourd’hui je suis la personne que je suis c’est en partie grâce à elle. Il me serait donc très agréable de discuter et rencontrer des gens qui partagent cette même passion et je pense qu’un blog est un outil intéressant pour exposer mes idées, offrir mon point de vue et argumenter.
En plus de tout cela, j’aimerai amener les curieux à s’attarder un peu plus dans ce monde fantastique qu’est la littérature. J’ai éprouvé tant de plaisir à admirer toutes  les merveilles qu’il propose à notre visite que je me sens égoïste de me les réserver. Ainsi je vous les offre à ma façon à travers les articles de ce blog qui, je l’espère, vous intéresseront autant qu'il m'a été agréable de les rédiger.

Bien à vous,
Joyce Middleway.