lundi 31 octobre 2011

1Q84, livre 1 de Haruki Murakami

Critique de 1Q84, livre 1 de Haruki Murakami

Résumé :
Quatrième de couverture : "Le passé - tel qu'il était peut-être - fait surgir sur le miroir l'ombre d'un présent - différent de ce qu'il fut?" Un événement éditorial sans précédent. Une oeuvre hypnotique et troublante, un roman d'aventures, une histoire d'amour, deux êtres unis par un pacte secret. Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d'Aomamé...
Deux personnages à première vue très différents poursuivent le chemin de leurs vies dans une atmosphère apparemment tout à fait naturelle et banale. Aomamé et Tengo pensent évoluer dans un monde qu'ils connaissent bien mais petit à petit des questions prennent forme et deviennent très problématiques. Depuis quand les policiers ont-ils changé leur uniforme et leur arme de poing? Comment se fait-il qu'Aomamé qui lit pourtant régulièrement la presse n'aie pas été informée de ce changement? L'éventualité d'un monde parallèle affleure alors à l'esprit des deux personnages qui semblent se jeter dans un destin commun...

dimanche 30 octobre 2011

Le Livre des choses perdues de John Connolly

Critique du Livre des choses perdues de John Connolly


Résumé : 
Quatrième de couverture : L’Europe est sur le point de basculer dans la guerre. Le jeune David est trop petit pour comprendre la politique, mais il n'en ressent pas moins l'inquiétude qui, chaque jour, mine un peu plus les traits de son père. Le garçon se retrouve livré à lui-même, seul avec Rose, celle qui a remplacé sa mère défunte. Mais un jour, la voix de cette dernière l'appelle, elle est là, toute proche, quelque part au fond du jardin, dans ce tronc creux qui, hier encore, n'était pas là... Et voilà David aspiré dans un autre monde, peuplé de créatures tout droit sorties des contes qu'il lit à longueur de journée. Un lieu magique et violent où, au détour de chaque chemin, le guette un danger qu'il doit affronter s'il veut un jour rentrer chez lui.
David doit affronter avec son père la douloureuse disparition de sa mère avec qui il entretenait une relation privilégiée. Très tôt, un autre femme viendra compliquer davantage l'équation familiale en mettant au monde Georgie : désormais David a un demi-frère. De plus en plus le quotidien se fait pesant, le garçon commence à être sujet à des crises très étranges qui s'intensifient. Il entend également les livres murmurer et doit assister à des rendez-vous avec un psychiatre. Les relations entre lui et son entourage sont systématiquement tendues alors que dehors, la seconde guerre mondiale se prépare à faire rage. Tout naturellement cette famille recomposée décide de s'installer dans un lieu campagnard et excentré, chez Rose. Nouveau changement brutal qui provoque un tournant à 180° degrés dans l'univers de l'enfant. Et c'est précisément dans ce contexte là qu'il sera amené à découvrir un autre monde, tout droit sorti de nos contes de fées cauchemardesques.

jeudi 27 octobre 2011

Un artiste du monde flottant de Kazuo Ishiguro

Critique de Un artiste du monde flottant de Kazuo Ishiguro

Résumé :
Quatrième de couverture : Le peintre Masugi Ono, vieux maître de l'art officiel nippon, songe à sa jeunesse de bohème et se remémore ce "monde flottant" qu'il a tant fréquenté. Confronté à l'émergence d'une nouvelle société ouverte à l'Occident, il interroge son passé et tente de donner un sens à sa vie dans le Japon de l'après-guerre. Évocation d'une vie et d'un monde révolus, réflexion toute en nuances sur la finalité de l’œuvre d'art, Un artiste du monde flottant est un livre envoûtant.
Le quotidien d'un vieil homme autrefois peintre reconnu devient prétexte à la remémoration d'un passé problématique. Le récit s'ancre dans un monde en mouvement qui tente de se reconstruire. Dans ce Japon là, chacun subit l'oeil suspicieux des autres, d'enquêtes en enquêtes on veut s'assurer que telle personne est fiable ou encore que telle autre est assez correcte pour faire office de gendre. Mais qu'à bien pu faire autrefois Ono pour qu'une famille se retire subitement des négociations de mariage avec sa fille? Qu'à-t-il fait pour justifier ce sentiment de suspicion qu'il croit déceler dans le comportement de ses enfants? Tiraillé entre deux univers - l'un révolu, l'autre en devenir - Ono revient par bribes sur son passé d'artiste.

jeudi 20 octobre 2011

Madame Bovary de Flaubert

Critique de Madame Bovary de Flaubert

Résumé :
Quatrième de couverture : Une jeune femme romanesque qui s'était construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige grandissant - à l'ennui de sa province, à la médiocrité de son mariage et à la platitude de sa vie. Mais quand Flaubert publie Madame Bovary, en 1857, toute la nouveauté du roman réside dans le contraste entre un art si hautement accompli et la peinture d'un univers si ordinaire.
"Ce n'était plus du roman comme l'avaient fait les plus grands", dira Maupassant : "C'était la vie elle-même apparue. On eût dit que les personnages se dressaient sous les yeux en tournant les pages, que les paysages se déroulaient avec leurs tristesses et leur gaité, leurs odeurs, leur charme, que les objets aussi surgissaient devant le lecteur à mesure que les évoquait une puissance invisible, cachée on ne sait où."
Emma grandit dans une ferme. Elle nourrit sa vie de jeune-fille de récits de chevalerie ou encore de romans pour l'éducation des demoiselles nobles et se crée un imaginaire plein de fantaisies, d'intérieurs coquets, de princes charmants sur leur destrier et de lettres d'amour parfumées. La réalité viendra vite contredire ses espérances. Charles Bovary, un médecin de campagne lui demande sa main, elle se marie et quitte l'univers familial. La vie aura tôt fait d'anéantir petit à petit toutes ses illusions.

vendredi 14 octobre 2011

Le Bouddha de banlieue d'Hanif Kureishi

Critique du Bouddha de Banlieue d'Hanif Kureishi


Résumé : 
Quatrième de couverture : Un "Paki", c'est-à-dire un enfant de Pakistanais émigrés, qui se raconte dans Le Bouddha de banlieue, un roman satirique, provocateur et hilarant, qui décoiffe tout son monde. Un roman avec un "carré blanc"...
Mais qui n'en a pas moins été couronné par le Whitbread Prize et qui avait fait sortir de son silence Salman Rushdie : "Voilà exactement le roman que l'on pouvait espérer qu'Hanif Kureishi écrirait : sauvagement irrévérencieux et insolent mais fondamentalement émouvant et plein de vérité. Et vraiment très drôle." Nicole Zand, Le Monde, 1991.
Ce livre plein d'humour et de vie raconte la quête perpétuelle du jeune Karim à la recherche d'une identité. Sa mère est anglaise et son père immigré indien, leurs quotidiens stagnent dans les faubourgs de la banlieue sud de Londres jusqu'au jour où Haroon, le père de Karim décide de se mettre au yoga. S'ensuit alors pour le jeune homme toute une suite de bouleversements et de rencontres qui vont le conduire dans des lieux aussi divers que sur les planches d'un théâtre ou encore l'intérieur d'un squat libertaire. Le lecteur va ainsi rencontrer de nombreux personnages tels que Jamila figure d'extrême gauche révolutionnaire et féministe, Terry marxiste endurci, Charlie amoureux du succès ou encore Pyke le metteur en scène en vogue. Fort de son expérience personnelle, Karim va s'attacher à sonder les individualités tout en se construisant lui-même.


dimanche 2 octobre 2011

Huit Saisons de Justin Cronin

Critique de Huit Saisons de Justin Cronin

Résumé :
Quatrième de couverture : Huit Saisons, huit nouvelles qui, en fait, constituent un roman. L'histoire d'une famille dont chaque membre va son chemin : les études, le travail, le mariage, les enfants... Mais, chez Justin Cronin, ce n'est jamais un chemin facile, car chacun a son secret : un amour qui n'ose pas se déclarer, une grave maladie qu'on tente de cacher, un drame vécu autrefois qui revient vous hanter... Sous l'apparente banalité des jours et des destins, sous le tissu protecteur de l'affection et de l'entraide, se dissimulent bien des angoisses et des détresses.
Huit saisons raconte, de novembre 1979 jusqu'à septembre 2000, la vie d'une famille. Les personnages glissent sur le temps, ils vivent, se construisent et meurent au rythme des années qui s'enchaînent. Certains problèmes émergent et son résolus. D'autres sont oubliés progressivement et s'émoussent au fur et à mesure que les expériences se recouvrent de la poussière de l'âge. La maison est vendue, les enfants remplacent les parents et persistent à naviguer sur un fleuve tranquille percé de petits rochers qui émergent à la surface ici ou là, périodiquement. Huit saisons n'est pas un récit qui se déroule, c'est un récit qui se répète, de générations en générations.