vendredi 27 avril 2012

Délirium, tome 1 de Lauren Oliver

Critique de Délirium, tome 1 de Lauren Oliver

Résumé :
Quatrième de couverture : Lena vis dans un monde où l'amour est considéré comme la pire des maladies. Un monde où tous les jeunes subissent à leur majorité une opération du cerveau pour être immunisés. A quelques mois de ses dix-huit ans, Lena aspire presque à subir à son tour le Protocole car depuis toujours amour rime pour elle avec souffrance et danger. Jusqu'à ce qu'une rencontre inattendue fasse tout basculer. Avant, tout était simple, tout était organisé. Mais est-ce vraiment vivre que de laisser la société tout prévoir pour vous? Vos amis, vos amours et votre avenir? Imaginez qu'on vous prive de tout sentiment. Que la liberté ne soit plus qu'un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu'où iriez-vous pour garder le droit d'aimer?
Figurez-vous l'amour comme une maladie grave et hautement contagieuse : cette comparaison est presque un stéréotype cependant là où habite Lena, c'est au sens littéral des termes qu'on prend cette analogie. Ainsi donc l'amour est une maladie qu'il convient de soigner et de prévenir grâce à un système - Le Protocole - qui semble agir sur le cerveau pour rendre l'individu incapable d'aimer et finalement d'éprouver d'autres émotions trop fortes comme la fraternité, l'empathie ou la révolte. Cette opération intervient vers la dix-huitième année de l'individu... qu'en est-il donc des sujets plus jeunes, comme c'est le cas de Lena?

mercredi 11 avril 2012

Intrigues de jungle et lois de basse-cour de Prijana Winduwinata

Critique de Intrigues de jungle et lois de basse-cour de Pak Prijana Winduwinata

Résumé :
Quatrième de couverture : Ces cinq contes animaliers, qui font penser entre autre à Orwell (Animal Farm), sont un exemple rare de satire, à l'époque où la République d'Indonésie se met en place sous la houlette de Sukarno (1945 - 1967). Et ils sont d'autant plus insolites qu'ils ont été écrits en langue javanaise et non en indonésien, la langue nationale. Les divers épisodes évoquent avec verve certains des écueils de la construction nationale et des travers sociaux eux aussi universels : les faux-semblants de la démocratie et les turpitudes de dirigeants sans scrupules, l'hypocrisie religieuse, la domination des mâles (celle des coqs sur les poules!), l'impossible consensus dans la quête d'une identité culturelle commune. Si le ton se veut toujours ironique et léger, la morale, elle, ne manquera pas d'apparaître quelque peu désabusée.
Ce petit recueil présente cinq contes satiriques écrits en langue javanaise. Chacune de ces petites histoires nous donne à voir différentes sociétés organisées au sein du règne animal. Le lecteur pourra ainsi découvrir la hiérarchie (démocratique) chez les singes, la constitution d'une association chez les poules ou encore la vie religieuse des moutons. Bien entendu il s'agit ici de substituer l'animal à l'homme pour pointer du doigt les travers de ce dernier en société. Le premier conte Anantaswara prend place chez les singes où règne un système soi-disant démocratique mais miné de l'intérieur par l'arrivisme et la démagogie. Le second conte a pour titre Des poules émancipées et raconte la constitution d'une association pour les droits de la poule contre l'oppression masculine dans une basse-cour. Vient ensuite le troisième conte Zulfulus dont l'histoire se déroule chez les puces qui tentent de mettre en place des relations diplomatiques et amicales entre plusieurs puciers. Enfin les deux derniers contes - Le Vénérable Prédedieu et Un congrès sur l'art de la danse - traitent respectivement d'une certaine hypocrisie religieuse et de la difficulté/dangerosité à vouloir uniformiser une culture au détriment de la richesse intrinsèque à celle-ci.